Le mépris  ou la peur de la différence ?

Le mépris ou la peur de la différence ?

Cela faisait longtemps que j’avais déserté ces antres de la fonte miraculeuse et des miroirs de blanche-neige et les 7 mesquins, ces sourires brossés au » beautyglandyl « , ces bonjours de vestiaires à la jalousie et ces grandes discussions de coach de 6 semaines.

Je m’inscris donc dans un club pour éviter que le froid normand  n’atrophie mes organes vitaux et que la pluie ne frise mes cheveux absents.
Bel accueil des tauliers qui, après 20 ans, se souviennent du petit homme discret et poli que je suis toujours.
Mais pour moi, les 5 x 12 pecs-Dorsaux, les minutes de repos bavardes, les histoires sans fin et les reflets égocentriques des glaces ne sont pas compris dans mon abonnement.
Je commence mes séries de Sauts, de ceci, de cela, de tirage sans »rest « , sans me soucier du qu’en dira-t-on ; je me vautre par terre pour pomper la moquette et l’arroser de ma sueur. Je m’éclate et je dégouline de cette semence jouissive et inconnue dans leur univers d’èphèbes de pacotille sur proteinès, sur anabolisès, et pas du tout sûr d’être capables de faire ce que je prône : me dépasser, me surpasser, trèpasser sur le tarmac. J’essaie d’être discret mais la discrétion est mal vue apparemment.

Je capte petit à petit des regards de bovins féroces au courage emasculè. Les réponses à mes saluts se font timides, voire muettes .
Je suis à l’aise avec le staff et je mets mal à l’aise les mini « staffies sans crocs ».
« svp, les valeurs sportives , cela s’achète sur le bon coin ? »
Bon, il existe, malgré tout, des exceptions sympathiques pour confirmer la bêtise des  dèrèglès.

« c’est le prof du pencak ! Pffff, il se la péte à faire ces choses que nous n’arrivons pas à faire et qui intriguent nos groupies ! Pourtant, je suis le mâle… À cause de lui, je vais devenir le » mal être « ! Pourvu que ses potes ne viennent pas me voler mon bol de sex-appeal à la testostérone de créatine. Tous des voleurs, ces étrangers ! »

Les stars du lieu, beaux gosses auto-proclamés, chiens de la casse ayant pissé tout autour de leur tas de fumisterie , commencent à se manifester en créant un univers sensé m’isoler, moi le solitaire ; sensé me mettre mal à l’aise, moi le neuro – buildé ; sensé m’éjecter de leur planète, moi le migrant abonné.

Un moment énervé, je me rends compte que cela m’amuse de défier ces gens qui grognent, ignorent, jalousent, et sourient mielleusement.

Je continuerai à les martialiser avec mes exos, à me body-amuser avec la fonte, à me liquéfier avec mon énergie  et surtout à polluer leur univers, vaste trou noir rempli de leur fiel à l’odeur d’anus dégueulasse qui piquotte leurs hémorroïdes de petits êtres insignifiants.

Bonne journée, messieurs les trolls gonflés à la suffisance;
J’arrive et je vais faire ce que je sais faire : me foutre de ce que vous pensez de moi.

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